«Archie à vélo» aidera les enfants hésitants à se lancer et trouver leur équilibre sur deux roues ; «Alfonsina, reine du vélo» nourrira les rêves des petites filles souhaitant prouver qu’elles en ont autant que les garçons sous la pédale ; enfin, «Mission vélo» donnera des arguments pour briller dans les débats associatifs.

Prendre confiance avec « Archie »

De la « magie » ! C’est le mot qui vient à la bouche d’Archie et de ses amis animaux devant l’aisance avec laquelle la petite Ninon tient en équilibre sur son vélo. Admiratifs, ils l’applaudissent comme si elle était l’acrobate d’un numéro de cirque. Surtout lorsque Ninon lâche une main de son guidon. C’est à cet instant que l’intrépide chien jaune a une révélation : « Nom d’un os ! Cette fois, c’est décidé, je vais apprendre à monter à vélo ! ». Et tant pis pour les mises en garde apeurées de ses amis, qui estiment que « c’est beaucoup trop dangereux » et lui rappellent qu’il n’est qu’« un chien, pas un magicien ». Quelques péripéties plus tard, qui verra-t-on arriver à toute vitesse dans les dernières pages de l’album ? « Place, place, voilà Archie et son vélo qui passent ! » De quoi donner l’élan nécessaire aux enfants qui hésitent encore à l’imiter.

Archie à vélo, Matthieu Sylvander et Perceval Barrier, L’école des loisirs, coll. Moucheron (6-8 ans), 2021, 48 pages, 6 €.

S’inviter dans la course avec « Alfonsina »

Le cycliste italienne Alfonsina Strada (1891-1959) est fameuse pour avoir participé à des courses prestigieuses au cœur du peloton masculin : à deux reprises, en 1917 et 1918, elle prit part à la grande « classique » du Tour de Lombardie, puis au Tour d’Italie 1924, même si pour les organisateurs sa présence était avant tout « une attraction », rappelle sa notice Wikipédia. Joan Negrescolor s’inspire de l’étonnant destin de cette fille de paysans qui participa à sa première course à l’âge de 13 ans, fut imbattable chez les féminines, épousa un ouvrier-soudeur qui la soutint dans sa passion et fut son entraîneur, puis un ancien coureur cycliste avec qui elle ouvrit un magasin de cycles. L’auteur ne s’embarrasse cependant pas de références historiques. Le texte est minimaliste et ce sont les dessins qui fournissent ici matière à rêver.

Alfonsina, reine du vélo, Joan Negrescolor, album, Gallimard Jeunesse, 2021, 48 pages, 15,90 €.

Réfléchir et débattre avec « Mission vélo »

« Tu aimerais te déplacer à vélo ? » Si vous êtes un parent ou un enseignant désireux de promouvoir la pratique du vélo en pointant les multiples bénéfices de l’écomobilité, cette « Mission vélo » est la vôtre : écologie, santé, bien-être mental, tout y est mis en évidence en peu de mots. Puis l’on passe aux aspects pratiques : connaissance de l’engin, vérification du matériel et révision du code de la route avant le top départ. Tout ceci avec le renfort de jeux, strips de bandes dessinées et autres quizz qui rendent l’ouvrage particulièrement ludique. Mention spéciale aux conseils pratiques pour réparer une crevaison et régler le dérailleur : même les adultes en faire leur miel et passeront ensuite pour des as de la mécanique auprès de leur progéniture ou de leurs élèves. « Alors, génération vélo ? » demandent les auteurs en conclusion. Celle-ci a en tout cas trouvé là un bréviaire que les professeurs des écoles pourront également utiliser en appui d’un débat associatif.

Mission vélo, Nat Mikles et Lucie Vallon, Rue de l’échiquier, 2018, 40 pages, 8 €.

Trois livres jeunesse et autant de bonnes raisons de pédaler