Bien qu’aucun de leurs quatre enfants n’y soit plus élève, Carole et Éric Chaintron animent des ateliers sportifs pour l’association USEP de Cuinchy (Pas-de-Calais), où parents et enseignants se partagent les responsabilités. Interview croisée des deux conjoints.
Carole et Éric, quand a débuté votre engagement à l’USEP ?
Carole : On peut considérer que ça a commencé quand j’ai passé l’agrément piscine : notre fille aînée était encore en maternelle. Puis, comme j’accompagnais toutes les rencontres, les enseignants m’ont demandé d’encadrer la pratique du vélo : c’était il y a 15 ans, à l’époque je ne travaillais pas. Je figure même sur la vidéo réalisée pour convaincre les autres associations de participer au P’tit Tour ! Puis, quand il y a cinq ans il a fallu trouver de nouveaux accompagnateurs, j’ai demandé à mon mari. Ce fut sa première licence sportive !
Éric : Étant facteur à vélo, c’était dans mes cordes. Mes tournées du matin me permettent aussi d’être disponible l’après-midi pour les ateliers cyclo.
Et vos enfants ?
Carole : Océane, Oriana, Thaïs et Orian, le petit dernier, qui vient d’entrer au collège, n’ont jamais manqué une seule rencontre et sont restés attachés à l’USEP. Il y a deux ans, mes deux filles aînées sont ainsi venues dépanner quand, au dernier moment, il a manqué deux accompagnateurs pour les sorties vélo de la classe verte des CM2. Orian, lui, nous donne parfois un coup de main pour les ateliers du mardi soir.
Vous animez en effet d’animer des ateliers périscolaires alors que vous n’avez plus d’enfant à l’école : qu’est-ce qui vous motive ?
Éric : Le contact avec les enfants. Quand Laurent, l’enseignant des CM2, nous a demandé de continuer, cela nous a paru naturel.
Carole : C’est le goût du partage, et le plaisir d’apprendre à des enfants. Ce soir, par exemple, il s’agissait de se repérer dans l’espace, les yeux bandés, au son d’une balle à grelots.
Quelles sont les autres types d’activités que vous encadrez ?
Éric : Basket, athlétisme, lutte, escrime, handisport, etc. Mais cela ne ressemble pas au sport qu’on voit à la télé : ce sont des ateliers où l’on apprend les gestes.
Carole : Ce n’est pas un simple jeu pour autant : il s’agit de s’appliquer, même si on peut aussi rigoler.
Vous animez ensemble ?
Carole : Non, chaque adulte – Éric, moi et deux enseignants – anime son petit groupe d’enfants. Cet atelier périscolaire concerne deux classes par trimestre, du cycle 1 au cycle 3, et les parents choisissent ou non d’y inscrire leurs enfants.
C’est compatible avec vos horaires de travail ?
Carole : Pour moi, une quinzaine sur deux seulement car je travaille en magasin, en alternance le matin et le soir.
Pour finir, quel est votre meilleur souvenir de l’Usep ?
Carole : Les Olympiades, la grande rencontre départementale où toutes les écoles se retrouvent. Tous les enfants s’encouragent, ils sont heureux, ça se lit sur leur visage. Et quand à la fin ils viennent vous remercier, ça fait plaisir.
Et parmi les activités, y en a-t-il une que vous préférez ?
Carole : Non. Juste la fierté de transmettre aux enfants.
Éric : Moi, cela reste le cyclo : ce serait dommage de ne pas aimer le vélo avec mon métier ! J’aime apprendre aux enfants à rouler à plusieurs, à changer les vitesses, à faire attention aux voitures. Et aussi ces moments de pause lors de nos sorties ou sur l’étape du P’tit Tour : on discute, on goûte, puis on reprend la route.