Le vote du projet de mandature élaboré par le comité directeur élu en octobre dernier à Lorient constituait le principal enjeu de l’assemblée générale 2021 de l’USEP, samedi 24 avril. En raison du contexte sanitaire, celle-ci se déroulait pour la première fois en distanciel.
Dominique Caron, votre première AG en tant que secrétaire général offre deux particularités : elle intervient 6 mois seulement après la précédente, décalée à octobre en raison du confinement du printemps dernier, et se déroule en distanciel. Qu’est-ce que cela change sur le plan de l’organisation ?
DC : La crise sanitaire aura fortement perturbé le quotidien des associations et comités, mais aussi nos rendez-vous statutaires. Dans son ordre du jour, cette assemblée à distance et en partie élective1 sera similaire à une assemblée générale en présentiel. Nous avons cependant anticipé le fait que la capacité d’attention devant son écran est moindre que dans une salle. Les présentations seront plus rythmées et nous avons réduit la durée de l’AG à la journée du samedi, avec la possibilité de déborder sur le dimanche matin si nécessaire. Nous avons fait appel à un prestataire de vote numérique à distance et l’ensemble des votes seront regroupés sur la plage 12h-14h pour éviter l’encombrement du réseau ou laisser au mandaté le temps de trouver une solution de repli s’il rencontre un problème technique.
Ce qui change aussi, c’est un début de mandature tronqué. Aussi le comité directeur élu à Lorient en octobre s’est-il aussitôt réuni en séminaire afin de définir et rédiger de manière collective le projet de mandature qui sera soumis au vote. Mais, surtout, une AG Usep ne se limite pas à des temps en plénière. C’est un moment de vie, d’échanges plus ou moins informels, de convivialité. Tous ces temps contribuent aussi à fédérer notre mouvement. Et même si désormais nous avons tous l’expérience des modalités numériques à travers les webconférences et les temps statuaires départementaux ou régionaux qui, eux aussi, se déroulent intégralement à distance, nous avons hâte de nous retrouver « en vrai ».
Véronique Moreira, en quoi ce projet sportif associatif fédéral tourné vers l’échéance 2024 se distingue-t-il du précédent ?
VM : Il cherche moins à s’en distinguer qu’à se situer dans sa continuité, tout en s’inscrivant dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Il fait ainsi le lien entre le Manifeste des enfants, opération phare de la mandature précédente, et l’évènement Unis’Vers 2024, conçu pour fédérer autour de cette échéance.
Quels en sont les axes principaux ?
VM : Nous conservons notre structuration en trois champs – vie sportive, vie associative, pédagogie-recherche-formation –, avec la rencontre sportive associative comme élément commun. Et l’accompagnement des territoires, qui était une volonté affichée, est mieux structuré.
DC : Il y a aussi davantage de transversalité et de porosité entre ces champs, qui s’appuient sur les indicateurs d’un Laboratoire des pratiques qui a encore gagné en efficience pour servir l’évaluation et la prospective.
Comment cette transversalité s’incarne-t-elle ?
Les 17 groupes de travail nationaux ont été pensés à travers elle. Auparavant, on essayait de trouver des articulations une fois ceux-ci mis en place. Là, les liens ont été établis dès leur création.
DC : Les profils des membres des GT sont également pluriels. Nous nous sommes efforcés de réunir un élu, un délégué, un formateur… Cela aussi contribue à la transversalité.
Véronique Moreira, ce projet de mandature fait écho à l’héritage attendu des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Le paradoxe est que, dans le contexte actuel, la pratique physique et sportive des enfants est en chute. Comment l’USEP peut-elle contribuer à sortir de ce dilemme ?
En se développant ! Quand nous pensons accompagnement des comités, c’est dans le but qu’ils augmentent leur volume d’activité et réunissent davantage d’associations et de licenciés. Tout, dans ce projet de mandature, est tourné autour de cet objectif central. Et pour qu’il soit plus facile à décliner par les comités, nous allons mettre à leur disposition un outil interactif, avec une trame commune dans laquelle ils inscriront leurs actions. Le rassemblement des dirigeants programmé au début de l’été doit aussi permettre au réseau de s’approprier ce projet.
DC : Du 7 au 9 juillet, à Tours. En présentiel, on l’espère !
(1) Deux sièges d’élu.es sont à pouvoir : l’un dans le collège femmes à la suite d’une démission (avec une candidate), l’autre dans le collège homme après le décès brutal de Dominique Gabarroche (avec deux candidats).